martes, julio 19, 2011

JEAN FERRAT Y LOUIS ARAGON,

POETA FRANCÉS

LES POÈTES


Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne

Étoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède





AIMER À PERDRE LA RAISON

(El texto de esta canción se puede ver en el vídeo.)


LE MALHEUR D'AIMER

Que sais-tu des plus simples choses
Les jours sont des soleils grimés
De quoi la nuit rêvent les roses
Tous les feux s'en vont en fumée
Que sais-tu du malheur d'aimer

Je t'ai cherchée au bout des chambres
Où la lampe était allumée
Nos pas n'y sonnaient pas ensemble
Ni nos bras sur nous refermés
Que sais-tu du malheur d'aimer

Je t'ai cherchée à la fenêtre
Les parcs en vain sont parfumés
Où peux-tu où peux-tu bien être
A quoi bon vivre au mois de mai
Que sais-tu du malheur d'aimer

Que sais-tu de la longue attente
Et ne vivre qu'à te nommer
Dieu toujours même et différente
Et de toi moi seul à blâmer
Que sais-tu du malheur d'aimer

Que je m'oublie et je demeure
Comme le rameur sans ramer
Sais-tu ce qu'il est long qu'on meure
A s'écouter se consumer
Connais-tu le malheur d'aimer


AU BOUT DE MON ÂGE.

Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé

Je me sens pareil
Au premier lourdeau
Qu'encore émerveille
Le chant des oiseaux
Les gens de ma sorte
Il en est beaucoup
Savent-ils qu'ils portent
Une pierre au cou

Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé

Pour eux les miroirs
C'est le plus souvent
Sans même s'y voir
Qu'ils passent devant
Ils n'ont pas le sens
De ce qu'est leur vie
C'est une innocence
Que je leur envie

Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé

Tant pour le plaisir
Que la poésie
Je croyais choisir
Et j'étais choisi
Je me croyais libre
Sur un fil d'acier
Quand tout équilibre
Vient du balancier

Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé

Il m'a fallu naître
Et mourir s'en suit
J'étais fait pour n'être
Que ce que je suis
Une saison d'homme
Entre deux marées
Quelque chose comme
Un chant égaré

Au bout de mon âge
Qu'aurais-je trouvé
Vivre est un village
Où j'ai mal rêvé

COMPLAINTE DE PABLO NERUDA

Je vais dire la légende
De celui qui s'est enfui
Et fait les oiseaux des Andes
Se taire au coeur de la nuit

Le ciel était de velours
Incompréhensiblement
Le soir tombe et les beaux jours
Meurent on ne sait comment

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l'injustice rebelle
Paris ou Santiago

Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Sous le fouet de la famine
Terre terre des volcans
Le gendarme te domine
Mon vieux pays araucan

Pays double où peuvent vivre
Des lièvres et des pumas
Triste et beau comme le cuivre
Au désert d'Atacama

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Avec tes forêts de hêtres
Tes myrtes méridionaux
Ô mon pays de salpêtre
D'arsenic et de guano

Mon pays contradictoire
Jamais libre ni conquis
Verras-tu sur ton histoire
Planer l'aigle des Yankees

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays

Ta résidence est la terre
Et le ciel en même temps
Silencieux solitaire
Et dans la foule chantant

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j'entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

martes, julio 12, 2011

DOLOR


Quisiera esta tarde divina de octubre
pasear por la orilla lejana del mar;
que la arena de oro, y las aguas verdes,
y los cielos puros me vieran pasar.

Ser alta, soberbia, perfecta, quisiera,
como una romana, para concordar
con las grandes olas, y las rocas muertas
y las anchas playas que ciñen el mar.

Con el paso lento, y los ojos fríos
y la boca muda, dejarme llevar;
ver cómo se rompen las olas azules
contra los granitos y no parpadear;

ver cómo las aves rapaces se comen
los peces pequeños y no despertar;
pensar que pudieran las frágiles barcas
hundirse en las aguas y no suspirar;

ver que se adelanta, la garganta al aire,
el hombre más bello, no desear amar...

Perder la mirada, distraídamente,
perderla y que nunca la vuelva a encontrar:
y, figura erguida, entre cielo y playa,
sentirme el olvido perenne del mar.

(Poema de Alfonsina Estorni musicado por Paco Ibáñez.

Canta: Paco Ibañez.)

PIANO MAN


It's nine o'clock on a Saturday
the regular crowd shuffles in
There's an old man sitting next to me
Makin' love to his tonic and gin
He say, Son can you play me a memory
I'm not really sure how it goes
But it's sad and it's sweet and I knew it complete
When I wore a younger man's clothes
Da da da de de da
da da de de da da da
Sing us a song, you're the piano man
sing us a song tonight
Well, we're all in the mood for a melody
And you've got us feelin' alright
Now John at the bar is a friend of mine
He gets me my drinks for free
And he's quick with a joke or to light up your smoke
But there's someplace that he'd rather be
He says Bill, I believe this is killing me
As the smile ran away from his face
Well I'm sure that I could be a movie star
If I could get out of this place
Sing us a song, you're the piano man
sing us a song tonight
Well, we're all in the mood for a melody
And you've got us feelin' alright
Now Paul is a real estate novelist
Who never had time for a wife
And he's talking with Davy who's still in the navy
And probably will be for life
And the waitress is practicing politics
As the businessmen slowly get stoned
Yes, they're sharing a drink they call loneliness
But it's better than drinking alone
It's a pretty good crowd for a Saturday,
And the manager gives me a smile
'Cause he knows that it's me they've been coming to see
To forget about life for awhile.
And the piano sounds like a carnival
And the microphone smells like a beer
And they sit at the bar and put bread in my jar
And say "Man, what are you doin' here?"
Da da da de de da
da da de de da da da
Sing us a song, you're the piano man
Sing us a song tonight.
Well, we're all in the mood for a melody
And you've got us feelin' alright.

(Y he aquí a Billy Joel cantando la

canción con unos cuantos años menos.)


lunes, julio 11, 2011

CUIDADÍN CUIDADÍN

Texto: Arcipreste de Hita.
Música: Paco Ibáñez.
Canta: Paco Ibáñez.
LA MÉMOIRE ET LA MER
(La memoria y la mar.)

Sólo hay que dejarse llevar por las imágenes del texto de esta hermosa canción.

La marée, je l'ai dans le coeur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite soeur,

de mon enfance et de mon cygne

Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts de sable de la terre

Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au raz des rocs qui se consument
Ö l'ange des plaisirs perdus
Ö rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude

Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le milieu mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfarent les cors
Pour le retour des camarades
Ö parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen

Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tans
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux de granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Sur cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles

Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sous mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle

Tengo la marea en el corazón

Muero de mi hermanita

De mi niño y de mi cisne

Un barco depende de cómo

Se estiba al puerto por los pelos

Lloran de mi firmamento

Años luz y aún quedan

Soy el fantasma Jersey

El que viene en las noches de farsa

A tirarte la bruma como besos

Y recogerte en sus rimas

Como el trasmallo de Julio

Donde lucía el lobo solitario

El que yo veía brillar

En los dedos de arena de la tierra


Acuérdate del perro de mar

Que soltamos bajo palabra

Y que grita en el desierto

Fucos de necrópolis.

Estoy seguro de que ahí está la vida

Con sus pulmones de franela

Cuando llora por aquellos tiempos

El frío gris que nos llama

Recuerdo aquellas noches

Y los sprints ganados a la espuma

Esa baba de caballos rasos

A ras de las rocas que se consumen

¡Oh ángel de los placeres perdidos!

¡Oh rumor de otra costumbre!

Desde entonces mis deseos no son más

Que una tristeza de mi soledad.


Y el diablo de las noches conquistadas

Con sus palideces de auxilio

Y el escualo de los paraísos

En el medio mojado de musgo

¡Vuelve chica verde de los fiordos!

¡Vuelve violín de las violonadas!

En el puerto tocan los cuernos

Por el regreso de los camaradas

¡Oh extraño perfume de las salinas!

En el escozor de las grietas

Cuando yo iba geometrizando

Mi alma en el fondo de tu herida

En el desorden de tu culo

Pringoso en las sabanas de alba fina

Veía una vidriera más

Y tú, chica verde, mi esplín


Las conchas comparsas

Bajo los sunlights rotos y líquidos

Tocan tanto las castañuelas

Que parece la España lívida

Dios de los granitos, tened piedad

De su vocación de adorno

Cuando el cuchillo viene a inmiscuirse

En su castañuela figura

Y yo veía lo que se presiente

Cuando se presiente el vislumbre

Entre las persianas de la sangre

Y que los glóbulos representan

Una matemática azul

En esta mar nunca quieta

De donde nos vuelve poco a poco

Este recuerdo de las estrellas.


Este rumor que de allí viene

Bajo el arco amigo que me ciega.

Estas manos que me farolean

Estas manos rumiantes que mugen

Este rumor me sigue mucho tiempo

Como un mendigo bajo el anatema

Como la sombra que pierde el tiempo

En dibujar mi teorema

Y bajo mi maquillaje rojizo

Viene a golpearse como una puerta

Este rumor que se va de pie

Por las calles de las músicas muertas

Se acabó la mar, se acabó

En la playa la arena bala

Como ovejas de infinito

Cuando la mar pastora me llama.

(Música y letra, Léo Ferré. Canta, Léo Ferré.)


COLABORA CON HAITÍ (Pinchar.)

Mi pueblo

Mi pueblo
Su casco viejo

Soy cristiano. Creo en Dios.

Soy cristiano. Creo en Dios.
¿y qué?

¡Viva el aceite de oliva!

¡Viva el aceite de oliva!
Fuente de salud

La Virgen de las Maravillas; Patrona de Cehegín

La Virgen de las Maravillas; Patrona de Cehegín
Talla del siglo XVIII; de mano del escultor napolitano, Nicolas Fumo

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